sábado, 20 de febrero de 2016

Mal año para los artistas

David Bowie, Alan Rickman, Harper Lee, Umberto Eco, Glen Frey, Black, Maurice White... Son algunos de los nombres que durante las pocas semanas que hemos vivido de 2016 han aparecido en las portadas de los periódicos y no precisamente para bien.
Cuesta creer que en apenas 2 meses hayamos perdido a verdaderos talentos en el mundo de las artes. Cuesta creer que no vayamos a volver a ver los hipnóticos ojos bicolores de Bowie (alias El Rey de los Goblins, alias Ziggy Stardust, alias Major Tom, alias Blackstar, alias El Camaleón del Rock... y tantos más), o las gafas de la autora de "Matar a un ruiseñor", o al guitarrista y cantante de "Hotel California", o al profesor Severus Snape...  Puede ser que los escenarios, las letras y los vinilos hayan perdido a grandes estrellas y puede parecer que 2016 de la impresión de ser un mal año para los artistas, pero aunque tuvieran sesenta o noventa años, aún nos quedará para siempre su arte y su figura inmortalizada en la misma, aunque sobre ella pasen sesenta o noventa años más. 

martes, 16 de febrero de 2016

Essai de littérature: Candide

Question: Commentez les 20 premiers chapitres du roman:

NOTE: Une partie de cet essai a été envié à l'Université d'Oxford pour le processus d'admission. 


1. Introduction:
Un des thèmes les plus importants de ce roman d'apprentissage est l'évolution d'un personnage apparement innocent jusqu'à une nouvelle étape qui symbolise la vérité de la nature humaine. Ce changement est surtout souligné pour la présence du voyage et comment il est capable d'influencer Candide. Au cours de cet essai j'analyserai les concepts et les aspects clé de ce texte et les facteurs utilisés par Voltaire pour structurer cette évolution, en même temps que j’observe les autres personnages présentés dans le roman.
2. Les voyages:
"Candide" est un roman d'apprentissage dans lequel le protagoniste est exposé à une grande variété de voyages. Ces expériences sont vitales pour comprendre le texte car elles sont le fil conducteur de l'histoire. Toutes les aventures que Candide vit sont en rapport avec le voyage. De plus, le voyage a un caractère symbolique. Après avoir réalisé un voyage, Candide se trouve à une nouvelle étape de sa vie et sa mentalité a légèrement changé. Le voyage est, donc, l'allégorie d'une vie. Dans le livre, Candide aura voyagé dans des lieux exotiques et variés.
Le roman commence en Vestphalie et juste après en avoir été expulsé, Candide voyage. ("(il) marcha longtemps sans savoir où"-chapitre 2-). Dans cette citation on voit comment Voltaire représente cette allégorie symbolise l'incertitude ressenti du début d'une nouvelle étape. Ensuite, il continue ses aventures dans l'armée, où il commence à évoluer très lentement avec un sentiment d'apathie. Le hasard l’emmène à Lisbonne et des chapitres comme celui où il rencontre des pirates nous montrent un Candide de plus en plus international. (Il est certain qu'il faut voyager"- chapitre 18)
Parallèlement, on trouve plusieurs témoignages comme l'histoire de Cunégonde ou celle de la vielle, qui sont aussi liés au monde du voyage. Ces témoignages nous donnent une autre vision par rapport du mouvement. ("Il me vendit à un juif nommé don Issachar, qui trafiquait en Hollande et en Portugal"- chapitre 8-) ("à Tripoli; de Tripoli je me fus revendre à Alexandrie, d'Alexandrie revenue à Smyrne" -chapitre 12). Cette dimension peut être vue comme une métaphore de la folie de cette époque, donc comme un changement de status-quo constant. Cela sera l’explication de pourquoi les personnages de ce roman se trouvent dans une situation de voyage perpétuel. Ce voyage représente les changements du dix-huitième siècle. ("Fuyez (...), ou dans une heure vous allez être brûlé" -chapitre 13-). Ce symbole a un caractère critique. On voit le personnage de Candide en train de fuir de tout cette folie présente à l'époque de Voltaire, objectif qu'il obtient en Eldorado, mais que, quand il l’obtient, il l'ignore. On peut dire, donc, qu'un des buts de Voltaire dans ce roman est de représenter une image de la société de son époque.
Afin d'établir un jeu tridimensionnel avec les voyages, Voltaire utilise une ressource stylistique qui donne au roman un caractère intemporel. Le titre officiel du texte est: ("Candide ou l'optimisme, traduit de l'allemand de Mr. le docteur Ralph"). Ce personnage est l'idée que le roman a été traduit.  Cela donne à toute l'histoire un nuancé lié aux voyages et de la véracité au texte.
3. L'aide:
Candide est un personnage qui reçoit de l'aide habituellement au cours du roman quand il se trouve en danger. Cela nous montre que, même s'il y a des caractéristiques du 18ème siècle qui sont critiqués par Voltaire, il tend à les contraster avec une touche de solidarité que plusieurs personnages montrent envers Candide.
L'apparition de Jacques aide Candide à continuer son voyage et quand Candide veut abandonner le monde de la guerre, Jacques l’accueil chez lui. ("Il l'emmena chez lui, le nettoya, lui donna du pain et de la bière (...) et voulut même lui apprendre à travailler dans ses manufactures aux étoffes de Perse"- chapitre 3). Ces aptitudes lui seront utiles pour apprécier d'autres manufactures comme celles d’Eldorado. De plus, l'intervention de Jacques, même si elle est courte, traite des armes et du pouvoir de destruction, qu'on voit comme une référence au roman "Don Quixote". Dans ce dernier roman, le protagoniste nous parle des armes et des lettres, mains dans ce cas, Voltaire se focalise surtout sur les armes. ("que les hommes aient un peu corrompu la nature. (...) Dieu ne leur à donné ni canons, ni baïonnettes (...) pour se détruire"- chapitre 4).
Pangloss est également une figure d'aide. Ses conseils et réflexions marquent Candide et l'aide qu'ils s’apportent mutuellement est aussi un symbole de la solidarité. (-Candide dit à Pangloss- "mais il faut vous faire guérir"- chapitre 4). ("Candide perdit connaissance, et Pangloss lui apporta un peu d'eau d'une fontaine voisine" -chapitre 5-). Cette relation se développe entre eux et elle devient un équilibre comme celui présent entre un instituteur et son élève. 
Finalement, la vielle et Cacambo, eux aussi aident Candide et Cunégonde. La vielle aide Candide à la retrouver Cunégonde ("Mon fils, prenez courage, suivez-moi"- chapitre 6-), Cacambo utilise ses virtudes linguistiques pour servir de traducteur entre Candide et les peuples qu'il rencontre. ("leur langage, lequel Cacambo connaissait")
4. La mort:
On observe dans le cours du roman une présence constante de la mort. Il y a plusieurs personnages qui meurent physiquement et symboliquement. Ses morts auront un impact dans la vie de Candide.
Je viens de parler de la relation entre Pangloss et Candide. Cette amitié se brise avec la mort de Pangloss pendant les tremblements de terre. ("O mon cher Pangloss! Le plus grand des philosophes, faut-il vous avoir vu prendre, sans que je sache pourquoi. O mon cher anabaptiste!" -référence à Jacques- chapitre 6). Malgré sa mort, la figure de Pangloss continuera à apparaître grâce aux paroles de Candide ou dans des situations où Candide se regrette de l'absence de son conseil. Le manque de Pangloss est une constante dans le roman et il y a aussi des moments où Candide doute du savoir de Pangloss. ("Je viens me souvenir d'avoir entendu dire à maître Pangloss qu'autrefois pareils accidents étaient arrivés"- chapitre 16-). ("Le sage Pangloss ait été pendu contre la coutume dans un auto-da-fé (...) je me sentirais assez de force pour oser lui faire respectueusement quelques objections"- chapitre 13). La mort de Pangloss est un des facteurs qui détermine le commencement d'une pensée adulte et propre à Candide, mais je commenterai cet aspect plus tard dans cet essai, dans partie de philosophie.
Quant à Cunégonde, la possibilité de sa mort a un effet sur Candide. La seule pensée de sa mort renvoie Candide à la perspective de l'amour perçu comme une douleur. ("Cet amour, ce souvenir des cœurs, cette âme de notre âme; il ne m'a jamais valu qu'un baiser et vingt coups de pied au cul"- chapitre 4). Par rapport à l’idée de la mort de Cunégonde et à celle de son absence, on remarque la séparation entre les deux amants quand Candide est obligé de fuir pour sauver sa vie, qui fonctionne comme une autre “mort" de Cunégonde. ("Le châteaux où je suis né ne vaut pas le pays où nous sommes; mais enfin mademoiselle Cunégonde  n'y est pas"- chapitre 18). Cette phrase nous donne l'impression que, pour Candide, à cette étape de sa vie, le paradis est vraiment une personne et, par définition, son amour pour Cunégonde.
De plus, pendant la bataille décrite dans le chapitre 3, Voltaire prend des images violentes sur la mort qui, liées à la passivité de Candide de réagir dans cette situation, aident à définir son caractère. ("Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés"- chapitre 3) ("Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village"- chapitre 3). Avec ces mots, le message de Voltaire vis à établir une critique de la guerre et de sa banalité.
D'un autre côté, Candide lui même se retrouve à tuer des gens dans quelques situations. La mort de don Issachar et de l'inquisiteur sont deux exemples de cela. Ensuite, Candide tue aussi le frère de Cunégonde ("et voilà déjà trois hommes que je tue" -chapitre 15). Cela indique un changement dans la personnalité de Candide, car au début de l'histoire, un acte similaire lui aura provoqué un important dilemme moral.
5. L'égoïsme:
Un des facteurs qui détermine ce processus d'évolution dans le personnage de Candide est l'introduction de l’égoïsme. On ne trouve pas ce dernier uniquement chez Candide, mais aussi chez d’autres personnages.
Essentiellement, quand Candide arrive à Eldorado, il n'est pas non-plus vulnérable, mais un peu plus fort qu’au début du roman. Candide est devenu plus hypocrite. Au lieu de vivre toute sa vie joyeusement dans une terre libre pleine de possibilités, une terre idyllique, il refuse de l'accepter et il préfère prendre de l'argent et retourner en Occident. ("Chargés de cailloux d'Eldorado, nous serons plus riches que tous les rois ensemble"- chapitre 18). Cette perspective nous montre un nouveau Candide, préoccupé à la richesse et à être une célébrité qu'à bien vivre. C'est un sacrifice moral, donc. Pour développer ce point, dans ce même chapitre, Candide parle d'acheter Cunégonde. ("(...) de quoi payer le gouverneur de Buenos Ayres si mademoiselle Cunégonde peut être mise à prix"- chapitre 18). L'obsession et l'égoïsme de Candide se consolident dans ce chapitre.
D'autre part, Cunégonde est un autre exemple de mon avis de l’égoïsme en “Candide”. Cunégonde est capable de faire croire à son amant, Candide, qu'elle est morte sans lui envoyer une seule lettre. Elle n’essaie pas à contacter avec lui. De plus, elle n'a pas le courage de dire directement à Candide qu'elle est encore vivante. Elle emploie la vielle pour amener Candide jusqu'à elle. ("Il suivit la vielle dans une masure". (...) "Quelle surprise! Il croit voir mademoiselle Cunégonde"- chapitre 7).
6. La religion et l'Europe:
Deux des facteurs les plus critiqués du roman sont la religion et l'Europe et les idéaux qu'ils représentent.
Le début de l'histoire revoir à une image biblique. L'expulsion de Candide de son château est une allusion satirique à l'expulsion du Paradis d'Adam et Ève. ("et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles"- chapitre 1). Le château de Thunder-Ten-Tronckh est, également, perçu comme une sorte de jardin d'Eden, un lieu parfait et un modèle d'harmonie. Cette imitation du passage biblique donne un ton critique et comique à la fois au roman. Par contre, quand Candide se trouve à Eldorado, sa perception du château Thunder-Ten-Tronckh change complètement et il se met à considérer l’Eldorado comme un nouveau paradis. La remise en question de la perfection de Thunder-Ten-Tronckh est en fait une remise en question de toute l'idée d'une vie paradisiaque après la mort. ("Je me suis souvent aperçu que tout allait mal en Vestphalie"- chapitre 17). L'arrivé à Eldorado introduit, de cette manière, une double critique à la religion. Cela nous informe, selon Voltaire, qu'une vie sans religion est possible et que la liberté peut être une alternative supérieure. On voit donc, la pensée Illustrée  de Voltaire. ("N'adorez vous qu'un seul Dieu? (...) il n'y en ai deux, ni trois, ni quatre"- chapitre 18). Ce passage parle aussi de la monarchie et de l'idée qu'une monarchie laïque est une alternative, sinon, le roi n'aurait pas instauré la tolérance religieuse.
Un autre coup contre la religion est quand Voltaire nous raconte l'histoire de la vielle. Dans ces chapitres, on découvre qu'elle était la fille du Pape. Ce fait implique que le Pape avait une amante. (Cela n'est pas permis par l'Église catholique). ("Je suis la fille du pape Urbain X"- chapitre 11). Cela reflète la pensée libérale de Voltaire, qui avait des amis protestants (Jean Calas, selon' le "Traité sur la Tolérance"). Pour ces raisons, Voltaire critique la perception catholique qu'un clerc ne peut avoir d’enfants (cette idée est acceptée dans le monde protestant).
Il y a d'autres personnages liés au concept de la religion. On voit, par exemple, l'inquisiteur ou Jacques (qui a le nom d'un des apôtres). Ces figures créent un environnement religieux que Voltaire essaie de critiquer. Il nous dévoile cet objectif quand Candide tue l'inquisiteur.
Quant au avis critique de Voltaire par rapport à l'Europe, Voltaire emploie l’Eldorado pour nous expliquer le côté négatif du colonialisme. ("Les Espagnols ont eu une connaissance confus de ce pays" (...) "nous avons toujours été jusqu'à présent à l'abri de la rapacité des nations de l'Europe" -chapitre 18). La critique contre l'Espagne en particulier est aussi présente dans le livre. On doit savoir que les conflits entre l'Espagne et la France existaient encore quand Voltaire a écrit "Candide". L'empire espagnol était en train de disparaître en même temps que le pouvoir de la France augmentait.
Voltaire utilise aussi l'ironie pour développer une critique contre la bourgeoisie et la société en général. D'un côté, l'amour entre Cunégonde et Candide est, théoriquement, impossible à cause d'une question de classe sociale. Cunégonde est fille du baron et, même si Candide est de plus en plus respecté dans la hiérarchie militaire, c'es encore difficile pour eux d'être ensemble. Pour justifier ce point, on doit se poser la question: Pour quoi est-ce que Candide tue le frère de Cunégonde? ("Vous, insolent! répondit le baron, vous auriez l'imprudence d'épouser ma sœur, qui a soixante et douze quartiers"- chapitre 15). Cette réaction est provoquée par les préjugés du frère de Cunégonde envers Candide. Ensuite, on trouve des divisions de classes au début du livre avec le contraste entre Candide et le baron. ("(...) le baron était un des plus puissantes seigneurs de la Vestphalie"- chapitre 1) ("avec l'esprit le plus simple; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide" - chapitre 1). On voit donc que le narrateur nous présente deux façons totalement différent de décrire les personnage. D'un côté le baron, un homme avec beaucoup de pouvoir, et un humble et simple Candide. Cependant, Voltaire nous explique qu'il y a des différences internes au sein du château. Il y a des problèmes qui concernent l'argent. ("ses palefreniers étaient ses piqueurs"- chapitre 1). Cela nous indique une manque de personnel dans le château. Cela implique aussi des problèmes d'argent, dont le baron n'a pas beaucoup. 
7. La sexualité:
Un des facteurs déterminants dans l'évolution de Candide est le sexe et son importance chez d'autres personnages du roman. Candide va être entouré par un monde rempli de symboles sexuels et cela va l’affecter. 
Premièrement, Pangloss démontre une obsession pour le sexe en deux occasions. ("(...) le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile"- chapitre 1). Voilà la première fois où le sexe apparaît par un euphémisme de Voltaire. Cette obsession a aussi un rapport avec la critique de l'église dont j'ai déjà parlé. On trouve une deuxième scène sexuelle avec Pangloss, dans laquelle il tombe malade. ("Paquette (...) elle en était infecté, elle en est peut-être morte"- chapitre 4). Donc, même si Pangloss est vieux et savant, il n'est pas exempt des désirs sexuels.
Quant à la relation entre Candide et Cacambo, on observe une amitié très forte presque homosexuelle. Cacambo a un respect particulier pour son maître, Candide. De plus, c'est un moment dans la vie de Candide où il a du se séparer de Cunégonde. ("quand on n'a pas son compte dans un monde, on le trouve dans un autre"- chapitre 14). Cette citation exprime une métaphore sur la sexualité de Candide. Cacambo veut amener Candide dans son "monde" qui, dans ce cas, symbolise l'homosexualité. Car Candide se sent seul sans Cunégonde, Cacambo a  l'opportunité parfaite. ("Il s'appelait Cacambo, et aimait fort son maître" -chapitre 14). Chez les Oreillons, Cacambo défend aussi Candide d'une agression. ("Vous ne voudriez pas manger vos amis"- chapitre 16). La relation entre ses deux personnages est similaire à celle de Brutus et Cassius dans l'œuvre "Jules Caesar" de Shakespeare, car c'est un mélange entre le devoir (maître et supérieur) et l'amour homosexuel.
Ensuite, on voit des éléments sexuels dans d'autres scènes. Cacambo et Candide sont témoins des relations zoophiles lors de leur voyage. ("Il vit ces deux filles embrasser tendrement les deux singes"- chapitre 16). Avec l'image de deux femmes nues dans la nature on se souvient des nymphes de la mythologie gréco-romaine. Il y a encore d’autres aspects utilisés par Voltaire pour créer cet environnement sexuel comme le viol de Cunégonde par les bulgares ou l'apparition constante de cabarets.
Cependant, l'aspect le plus important de cette section est la maturation de Candide dans sa relation avec Cunégonde. ("le brutal me donna un coup de couteau dans le flanc gauche dont je porte encore la marque. -Hélas! J'espère la voir, dit le naïf Candide. -Vous la verrez, dit Cunégonde"- chapitre 8). Dans cet extrait, Candide est anxieux de voir la cicatrice de Cunégonde. Cela veut dire que Candide a envie de voir Cunégonde nue. Dans cette citation, on remarque comment le monde sexuel a commencé à influencer Candide, qui n'est pas "candide" non plus! Voilà l'ironie du roman avec l'oxymoron "naïf Candide". Candide aime Cunégonde. Cet l'amour est le motif que Candide a pour continuer son voyage. ("Candide (...) écrivit le nom de Cunégonde sur les arbres"- chapitre 19). C’est un amour passionnel. Cette image a un caractère comique car c'est une exagération et elle a, également, un rapport avec le message de Cervantes dans son livre "Don Quixote" et l'opinion du protagoniste de ce roman sur l'amour.   
8. Philosophie:
Voltaire était un philosophe, et une des figures les plus importantes du mouvement français de l'Illustration. C'est donc, logique, que “Candide” soit pleine de concepts, idées et allusions philosophiques, en commençant par l'apparition de la philosophie incarnée par Pangloss.
Pangloss est un des personnages les plus importants, les leçons de morale qu'il a donné à Candide affectent ce dernier dans sa façon de penser et ont, comme résultat, que Candide manque Pangloss en se mentionnant toujours sa façon d'analyser ce qu'il lui arrive. Il y a des différences entre Candide et Pangloss (Voir la section sur mort, citation du chapitre 13). Cela nous démontre une manière d'analyser plus adulte chez Candide, il est un peu plus autonome et il peut générer ses propres critères. Il devient assez courageux pour critiquer son ancien ami et professeur, une action qu'il n'avait pas fait dans les premiers chapitres du livre et qui dénote l'apparition d'un esprit légèrement plus critique. Mais Pangloss n'est pas le seul personnage qui représente la philosophie dans ce texte. On retrouve différents concepts de philosophie générale et aussi du mouvement des Lumières françaises.
Leibniz et Wolff engagent le débat sur si l’on est dans le meilleur de mondes possibles. Voltaire va ridiculiser cette idée dans le contraste entre l'optimisme et l'espoir de Candide et la réalité dans laquelle il se trouve. Pour cette raison, on trouve plusieurs lieux décrits comme "le meilleur” au fil du roman. Voilà Eldorado et Thunder-Ten-Tronckh, par exemple. Ces descriptions montrent comment le personnage de Candide change progressivement, comme on voit dans le chapitre 18. (Voir la partie de l'égoïsme et les citations du chapitre 18). Ce nouvel avis par rapport à sa perception de la réalité est une démonstration de comment le aventures qu'il a vécu l’ont changé. J'ai mentionné dans la partie de religion qu'il expérimente une mort métaphorique. Pour Candide, Thunder-Ten-Tronckh arrête d'être un lieu de référence pour devenir un lieu banal. Cela est lié à la philosophie grecque parlant d'une évolution vers l'homme qu'on va devenir (L'éthique des vitreux). Pour eux, une “bonne personne” était celle qui donnait la meilleure partie d’elle même, son potentiel. C'est logique de considérer le voyage métaphorique de Candide comme un chemin vers la personne qu'il deviendra, un voyage initiatique. Voltaire nous parle aussi de la culture grecque, pas seulement de ses théories philosophiques, avec l'introduction d’allusions à des mythes. ("Enfin mon juif, intimidé, conclut un marché par lequel la maison et moi leur appartiendrait à tout deux en commun"- chapitre 8). Partager une femme de cette manière nous rappelle le mythe de Perséphone qui a été partagée par Hades et les dieux de l'Olympe. 
On verra l'importance de Leibniz une seconde fois quand Voltaire mentionne le bien et le mal. ("(...) et les malheurs particuliers font le bien général; de sorte que plus il y a de malheurs particuliers, et plus tout est bien" -chapitre 4). Le clé pour comprendre les théories de Leibniz c’est de savoir qu'il base la plupart de ses idées sur une forte rationalité (ultra-rationalité). Un des objectifs de Voltaire est de combattre ses idées avec de la dérision et des jeux verbaux (une opinion que Wittgenstein développera pendant le 20ème siècle).
Quelques perspectives philosophiques sont aussi présentes dans "Candide". Le déterminisme physique qui a été développé grâce aux inventions de la sciences pendant le siècle des Lumières. (On doit souligner l’importance de Newton.) Le déterminisme physique était le point de vue qu'on peut faire des prédictions sur le monde en observant l'état initial. Ce fait a motivé la création des théories sur les hommes et la liberté: déterminisme dur et déterminisme léger. ("(...) Pangloss l'empêche, en lui prouvant que la rade de Lisbonne avait été formée exprès pour cet anabaptiste s'y noyât" -chapitre 5). Cette citation explique l'idée du destin et donc, le principe du déterminisme physique appliqué aux humains (déterminisme dur). De plus, Pangloss signale que Jacques (l'anabaptiste) était le coupable du désastre. Selon Pangloss, il n’y a rien que l’on aurait pu faire pour éviter cet événement. C'est une opinion presque apathique et froide.
Un avis populaire entre les philosophes rationalistes et ultra-rationalistes était le dualisme Cartésien, qui essaie de donner une réponse au problème corps-esprit. Voltaire utilise l'ironie pour illustrer les problèmes avec cet argument. ("Nous allons dans un autre univers, disait Candide, c'est dans celui-là, sans doute, que tout est bien"- chapitre 10). Cette claire allusion à la conception d'un monde de formes où tout est parfait (Platon était un des philosophes qui ont créé cette notion d'un monde de formes) est, éventuellement, faux et donc, signale que Candide est très naïf. Tous au long du roman il y a des exemple qui indiquent que le monde n'est pas parfait. Il n'y a pas un monde de formes comme tel, selon Voltaire. Les mots "sans doute" dans la citation du chapitre 10 ont un caractère critique par rapport à Descartes, car, pour illustrer le dualisme Cartésien, il n'a pas utilisé beaucoup d’évidence dans ses “Méditations métaphysiques”. Son argument est seulement la prémisse que l’on a la sensation d'avoir un corps et un esprit. De plus les mots "a priori", qu'on voit dans le chapitre 4, résument la tradition du pensée rationaliste, car leurs théories étaient basées sur des raisonnements a priori.
Voltaire nous a dit que Candide est naïf, malgré cela, il nous raconte aussi qu'il est capable d'employer les principes de l'Illustration pour résoudre ses problèmes, même s'il est trop rationaliste, un aspect que, comme j'ai déjà mentionné, Voltaire veut critiquer. ("Il avait le jugement assez droit"- chapitre 1). Cette phrase illustre les qualités de Candide (les valeurs Illustrés) et défauts (la rationalité excessive, selon Voltaire).
Quelques avis moraux sont, également, expliqués par Voltaire. Quand Candide et Cacambo tue les singes dans le chapitre 16 (Voir la partie sur la sexualité), l'auteur du roman fait se poser la question aux lecteurs: Est-ce que cela est une action morale? ("Autrefois pareils accidents étaient arrivés" -chapitre 16) où le mot "accidents" a des connotations négatives.

John Locke était un des philosophes qui ont développé le concept du Tabula Rasa, la notion qu'on a aucun sorte de connaissance annate et tout ce qu'on sait vient de l'expérience de vivre. Cette idée a révolutionné la façon de penser entre le contemporains de Locke et elle a été très importante pendant la révolution française. Tabula Rasa questionnait fondements traditionnels des hiérarchies et d'avoir un droit à accéder au pouvoir. Pour ses raisons, Tabula Rasa, donc, peut être considéré comme le principe des théories modernes sur l'égalité. ("Pangloss m'a toujours dit que les hommes sont égaux"- chapitre 15). Voltaire utilise cette conception avec un double objectif: défendre la position de Locke et critique la perspective d'une société divisée en classes.
Voltaire introduit quelques arguments qui sont propres au nihilisme, tendance philosophique qui sera développée plus tard par des philosophes postérieurs à Voltaire. Le nihilisme est, simplement, la posture philosophique qu'il n'y a rien. ("Nihil" en latin signifie "rien"). Camus parlera de ce point de vue dans ses œuvres aussi dans le 20ème siècle. ("Vous voyez comme les richesses de ce monde sont périssables"- chapitre 19). “Tout est éphémère” est le message que Voltaire veut nous faire passer. Tout ce qui est matériel a une fin. 
D'un autre côté, il y a des avis plus positifs dans le roman. Un message de persistance et d'optimisme, incarné par le personnage de Candide. Par le fait d'être naïf, il est optimiste. Il veut accomplir ses objectifs (retrouver Cunégonde et récupérer les valeurs qu'il a perdu après avoir être obliger à fuir de Thunder-Ten-Tronckh. L’évolution psychologique progressive de Candide, produite par tout ce qu'il voit pendant ses voyages (la mort, le sexe...) nous apporte de l’espoir. On a l'idée qu'après avoir été forcé à quitter tout ce qu'il a aimé, c'est encore possible de le retrouver. Voilà le titre du roman "Candide ou l'optimisme".
9. Conclusion:

En conclusion, les sentiments que Candide exprime et ses relations avec les autres personnages vont l’influencer. Il deviendra un peu plus mature et autonome dans les premiers 20 chapitres du roman. Voltaire emploi plusieurs facteurs afin de structurer ses critiques en même temps qu'il parle des concepts philosophiques et qu'il illustre ses propres idées. 

lunes, 1 de febrero de 2016

Essay: The Love Song of J. Alfred Prufrock

Essay: The Love Song of J. Alfred Prufrock:

NOTE: This essay was sent to the University of Oxford as part of the admissions process.


The introspective and antropological nature of “The Love Song of J. Alfred Prufrock” conveys the theme of the banality of life, as well as the indecisiveness of the character portrayed. To express these thoughts, Eliot uses a range of techniques and existentialist ideas.

Firstly, the poem is related to the ‘stream of consciousness’, reflecting the excessively analytical nature of Prufrock. Most of the text is set in a city, which embodies a certain atmosphere of impersonality. There is also a clear change in the scenery in the last few stanzas, which develop in the beach. This new setting contrasts with the first one, introducing the reader to the image of the mermaids, as Eliot says: “I have heard the mermaids singing each to each. I do not think that they will sing to me”. These creatures are considered evil and seductive in texts such as the “Odyssey”. The narrator thinks he will not even listen to the mermaids’ voices, meaning that he considers himself somebody who does not even deserve to be seduced. It is a nihilistic attitude in a way and it denotes very low self-esteem. He views himself as someone unattractive in the line: “wear the bottoms of my trousers rolled”, where he reflects on the idea that he has over-planned everything so much that nothing really matters anymore. Actually in the 1910s, rolling the trouser bottoms might have been seen as something quite unsexy for an old man to do. 
This poem has an effect upon the reader, provoking a variety of emotions, one of them is unease. From the very first line, we are left with unanswered questions and contrasts, making us feel uncomfortable. In “Let us go then, you and I”, we do not know to whom the speaker is addressing to. Does “you” mean “the reader” or someone off scene? Introducing the image of this mysterious couple makes the whole poem develop smoothly, as Prufrock does not really know how to move his relationship with “you” forward. The fact that we have no information about these questions builds up the feeling of uncertainty in the reader, reaching a climax with the sentence “when the evening is spread out against the sky like a patient etherized upon a table”. Those lines express a contrast between a romantic afternoon scene, which has a correlation with the couple that has just been mentioned, and a very cold and hostile image, which appears unexpectedly as an anti-climax, leaving the reader confused at first. This image is quite unusual, as one could trace a parallel between this patient’s deteriorated health and how Prufrock feels like in his personal relationship with the character “you”. Additionally, once the poem has finished, although we know a lot about Prufrock’s attitudes to life and his introspective nature, we do not have any information about his social status whatsoever. We do not even know if he is really as old as he thinks he is.
A key feature in Prufrock is his negative mentality, characterised by a feeling of underestimation. He blames himself for his lack of action. In the sentence “No! I am not Prince Hamlet, nor was meant to be” Prufrock relates himself to this Shakespearean hero, whose main tragic flaw is actually overthinking, whilst assigning himself a minor Shakespearean role. We can, in fact, listen to two different voices in this particular line. The first one is Prufrock’s, rejecting his similarities with Hamlet and questioning his existence, as the words “to be” indicate by alluding to Hamlet’s “to be or not to be” speech, hence making him question his own existence. The second voice we hear in these lines is Eliot’s who, on the other hand, has placed the word “Hamlet” in his poem, ironically pointing out that these two characters are very similar. The lack of decision that Prufrock is experiencing in his personal life leads us back to his relationship with this enigmatic “you”. The narrator is suffering due to his inability to communicate whatever he wants to say to this person.
There is another reference to Shakespeare’s plays in “I know the voices dying with a dying fall beneath the music from a farther room”. This line echoes some of Orsino’s first words in his monologue in Act 1, scene 1 of “Twelfth Night”, which are “music” and “dying fall”. Here Eliot is placing them quite close together, making an allusion to this Shakespearean play, which is generally conceived as a dark comedy. The concept of a “dark comedy” is, in fact, quite relevant in “The Love Song of J. Alfred Prufrock”, since the author contrasts tragic and absurd elements, such as “Do I dare to eat a peach?”, which is a rather extreme and ironic thought to imply indecision. As for the tragic components of the poem, the line “but how his arms and legs are thin” can be seen as an allegory of life and death; Prufrock’s life shortens and thinnings as quickly as his legs do. He, certainly has not enjoyed life, as is evidenced by the quote “I have measured out my life with coffee spoons”, in which the narrator explains that he has lived an insignificant, rationed and nearly joyless life. However, that same sentence could have a second meaning, stating that his life has been full of strong emotions, that have been condensed in very small, but yet powerful, quantities, represented by the coffee spoons.
Another technique the poem uses is referencing life and death, pointing towards a consciousness of decay. In his allusion to Lazarus, “I am Lazarus, come from the dead, come back to tell you all, I shall tell you all” If one, settling a pillow by her head should say: “That is not what I meant at all, that is not it at all”, not only does Prufrock seem afraid of making a decision too early and thus breaking possible social norms, but he also means that death is inevitable and we will all experience it. Lazarus’ message in this poem is a symbol of the mystery of life beyond death, which is a fairly philosophical question. Death is present in other parts of the text, as can be seen in the words “the eternal Footman”, which point to Greek mythology, in particular to Caronte, who was the one to carry the souls to the other side of Hades. These phrases also illustrate the monotony of Prufrock’s thoughts with the use of repetition and parallelism.
The final stanza gives us another vision of death. Eliot writes: “We have lingered in the chambers of the sea by sea-girls wreathed with seaweed red and brown till human voices wake us and we drown”. There are reminiscences of a similar beach scene in the title and the setting of the fourth part of Eliot’s “The Waste Land”; “Death by water”. In fact, just like “The Love song of J. Alfred Prufrock” in its opening quote written in Italian, “The Waste Land” contains direct references to Dante’s “Inferno”, which point towards a continuity in Eliot’s poetic works. My personal impression on reading “till human voices wake us and we drown” is that Prufrock is telling us that he believes he does not belong to this world, he does not classify neither himself nor the character of “you” as ‘human’; he feels alien. He lives in another reality, in which he feels extremely lonely. Prufrock sees the world divided into two realities: the one he lives in and the one where everybody else lives. To me, this suggests that he identifies himself as an outsider. The climax reached with that quote leaves me with the same emotion of unease as that achieved by Camus at the ending of “L’étranger”, as they both refer to there being no escape from death.
Resultado de imagen de prufrockThe poem has the ability to make the reader feel insignificant. To do that, Eliot uses images and oxymorons such as “there will be time to murder and create”. The contrast between “murder” and “create” expresses that time is beyond the human condition and that it is nearly like a god, who can do whatever it fancies. What is more, the line “in a minute there is time for decisions and revisions which a minute will reverse” also conveys ideas of the immensity of time, which make us wonder if life and decisions are meaningful for Prufrock. The narrator’s personality is also defined by the phrase “I must have been a pair of ragged claws scuttling across the floors of silent seas”, in which he compares himself with a crab. This comparison, which contains an internal rhyme, makes us think of the banality of Prufrock’s existence, foreshadowing the final death scene of the poem with the words “silent seas”. An alliteration of the phoneme /s/ can be seen here, creating a cold and hostile atmosphere whilst imitating the sound of the waves. The phrase also portrays one of the main themes in Modernist literature and in Eliot’s poetry itself: intertextuality. Modernists could be compared to “scavengers” of art, who see literature from a broad perspective, as it is evidenced by references to texts by Dante and Shakespeare in this poem. Actually, the image of the carb itself could be a reference to Polonius’ words in “Hamlet”, when he says: “Yourself, sir, should be as old as I am, if like a crab you could go backward”. This ties in with the fact that Prufrock is an old character. The word “backward”, in this context, indicates the possibility of Prufrock changing his mind after making a particular decision, therefore repenting and moving backwards in his sentimental life.
Prufrock’s brain seems to be filled with ideas that he cannot fully control and that keep coming back to him (stream of consciousness). These repetitions express regret and make him question even the most basic of instincts. When Eliot writes “That is not what I meant at all”, we see Prufrock trying to explain a particular misunderstanding that is never fully specified in the text. In addition, “In the room the women come and go talking of Michelangelo” indicates Prufrock’s visceral sexual frustration. Every woman he ever talks to appears to be interested in speaking about the high arts, rather than any other issue, matters that do not seem to have anything to do with Prufrock’s ambitions or desires. This reinforces the hypothesis that Prufrock is an outsider.
Prufrock’s monologue also speaks about the philosophical view of idealism by suggesting that there might not be a reality as such and exploring the possibility that everything in life may be fake. This is evidenced by the sentence “But as if a magic lantern threw the nerves in patterns on a screen”, which indicates that sometimes we are unaware of what is going on in the background. We might be living in a false reality, symbolised by the “lantern”, without realising it. The word “patterns” alludes to a sense of determination and banality in human existence and, along with the “magic lantern”, points to the impersonal society and technological innovations of that time. It also indicates how fickle and cold society is with the word “screen”, symbolising falseness. The phrase “to prepare a face to meet the faces that you meet” strengthens the hypothesis that people are pretending all the time. They seem to be wearing a mask to hide their true feelings to others. The stylistic technique of repetition appears in this sentence with the words “face” and “meet”, this makes society look absurd and monotonous.
To conclude, TS. Eliot’s ability to convey moving, emotive and existentialist feelings captures my interest in this piece of literature, as it creates something remarkably deep and melancholic out of a simple fact, such as a man’s thoughts when walking along the streets of a city.

Words: 1964