viernes, 9 de septiembre de 2016

Albert Camus et les conclusions de Charles Moeller

Albert Camus. Cet écrivain algérien est un des humanistes et philosophes les plus importants du 20ème siècle et il a attiré l’intérêt d’un gran nombre de critiques littéraires et il a fasciné son public avec des titres comme "L'étranger", "L'homme revolté", "La chute" et "Caligula". Ses livres constituent l’essence de la philosophie de l’absurde et les bases du mouvement intellectuel qui inspirera le théâtre de l’absurde dans les années 50. L’objet de cet article porte sur examiner un peu la figure de Camus et évaluer quelques un des arguments de Charles Moeller.    
Normalement ont voit Camus comme un des philosophes existentialistes, mais plusieurs spécialistes soutiennent que point de vue n’est pas tout à fait correcte. Dans son essai “Littérature du 20ème siècle et christianisme” le théologal Charles Moeller défend que l’oeuvre d’Albert Camus a été erronément aperçue comme un exemple de philosophie existentialiste, mais cela a une explication logique. Le “cycle de l’absurde” a été paru pendant les années 40, c’est à dire, quand Sartre et Simone de Beauvoir ont commencé à définir l’existentialisme et donc on a tous cru qu’on assistait au naissance d’un nouveau auteur existentialiste. De plus, on a ignoré que “Caligula”, qui appartienne au “cycle de l’absurde” a été écrite en 1937 et pas en 1942. J’ajoute que c’est vrai que le contenu de ces premières oeuvres camusiennes a sans doute quelques éléments qui nous rappelle aux existentialistes. Cela s’explique si on comprend que, même si ses liens s’ont tordu après quelques années, Sartre et Camus étaient assez proches au début. À mon avis, la connexion principal entre les oeuvres du “cycle de l’absurde” de la philosophie existentialiste porte sur la subjectivité dont Sartre parle dans sa conférence de 1946 “L’existentialisme est un humanisme” et, en admettant que Camus était athée, c’est logique de croire qu’il aurait pu considérer la religion comme un exemple de “mauvaise foi”. Malgré ces influences, j’estime que l’existentialisme et les croyances philosophiques de Camus diffèrent dans une prémisse fondamentale, celle de la liberté. Pour les existentialistes, l’homme est complètement libre et responsable de ses actes et on est condamné à être libres, mais chez Camus le cycle de l’absurde suggère que l’homme est déterminé et qu’il manque de la liberté. Je voudrais illustrer cet argument en parlant du rôle du soleil dans “L’étranger”. Quand Meursault tue il ne le fait pas conscient de son acte, mais conditionné par la chaleur du soleil, qui joue le rôle d’un agent, paradoxalement, externe à Meursault et donc le soleil peut être interpreté comme l’étranger de l’étranger, c’est à dire, le sujet qui est externe au sujet qui est externe. Étant donné que le soleil est une force que Meursault est incapable de contrôler, il se trouve condamné à ne pas être libre et a tuer l’arabe. Ensuite, il faut également considérer la question: est-ce que Meursault est coupable de ne rien sentir? Est-ce qu’il est determiné à être l’étranger? On ne sait pas s’il a vécu toute sa vie dans l’apathie ou s’il a choisi d’être le “Sisyphe heureux”, car Camus ne nous informe pas de comment il était avant de la mort de sa mère. Cependant, je crois qu’on peut argumenter qu’il est, effectivement, coupable de ne rien sentir si on voit qu’il y a un moment pendant son juge à la fin du livre où tout le monde commence à parler du fait qu’il est l’étranger et de sa mère et en faisant cela ils oublient qu’ils sont en train de juger s’il doit être condamné pour être un criminel ou pas. La décision du tribunal est qu’il est coupable, mais on ne sait pas de quoi, si d’être un assassin ou d’être l’étranger. En examinant la nature absurde du processus judiciaire, je crois qu’on peut inférer que son apathie a eu un impact dans la décision finale. Selon ce point de vue, le monde estime qu’il est coupable de ces deux “crimes”.
Maintenant je voudrais procéder à analyser les interprétations de Moeller dans la partie de son essai “Littérature du 20ème siècle et christianisme” où il étude l’oeuvre d’Albert Camus. Avant de faire cela je constate qu’il a fait un travail excellent et que je ne suis pas un expert en Camus. J’ai seulement lu “L’étranger”, “Le malentendu”, “La chute”, “Caligula”, “Les justes”, son discours du prix Nobel de littérature en 1957 et j’ai commencé à lire “Le mythe de Sisyphe”, et je crois sans doute que Moeller a fait un très bon essai où il a été capable de synthétiser la pensée littéraire de Camus en le contrastant avec d’autres écrivain contemporaines. Il y a des phrases qui résument très bien ce que Moeller pense de ces autres auteurs, comme quand il compare la production littéraire et philosophique de Sartre et celle de Camus au début de son intervention. Les arguments du théologal sont, généralement, solides et il nous donne une explication assez complexe et totale de l’oeuvre de Camus en utilisant un gran nombre de détails et de faits afin de démontrer son opinion. “Littérature du 20ème siècle et christianisme” est une guide imprescindible qui considère un gran nombre d’auteurs et qui donne un analyse complet de la littérature de cette période. D’un autre côté, je trouve qu’il y a des aspects et des nuances dans la théorie de Moeller avec lesquels je ne suis pas tout à fait d’accord.
Premièrement, je pense que pour mieux comprendre l’oeuvre camusienne, il faut imaginer l’auteur comme le James Dean des années 40. Le jeune Camus était un homme assez attractive qui a connu beaucoup de succès avec le femmes. C’est normal qu’il pensait qu’il faut aimer la vie et s’en profiter de tous les plaisirs comme le soleil, la mer, les femmes… Et être des Sisyphes heureux. À ce point là, j’accepte le thèse principale de Moeller, néanmoins je trouve que son terme “religion du bonheur” n’est pas précis et ce concept peut confondre les lecteurs. À mon avis, la profession de Moeller lui fait interpréter l’hédonisme que Camus défend dans un monde sans Dieu d’une manière trop religieuse. C’est vrai que dans “Le mythe de Sisyphe” Camus cherche le bonheur, mais le fait d’expliquer cette recherche avec des termes essentiellement religieux ne respecte pas les intentions de l’auteur algérien et Moeller complique l’interprétation, même si en vérité l’analyse n’est pas assez complexe. Le bonheur dont Moeller parle n’est autre chose que l’hédonisme.
D’un autre côté, j’estime que la théorie de Moeller réduit l’importance et la transcendance du cycle de l’absurde dans la totalité de la production littéraire de Camus. Moeller pense que “Le mythe de Sisyphe”, “L’étranger”, “Le malentendu” et “Caligula” sont des oeuvres de crises et que après cette période de l’absurde, Camus quitte cette philosophie. Cela est une façon assez simple d’expliquer l’oeuvre de Camus, mais à mon avis cet interprétation ignore les éléments absurdes de “La chute”, une oeuvre liée à quelques thèmes propres de l’existentialisme où Camus nous montre un personnage isolé et pas trop différent à Meursault avec lequel l’auteur critique la société bourgeoise et utilise l’ironie pour montrer la dualité et les contradictions humaines. La manque de Dieu, la solitude de l’individu vis à vis de la mort et la dégradation psychologique et morale du personnage forment un triangle fondamental afin de comprendre la nature absurde de “La chute”. De plus, dans ce roman on ne sait pas exactement qui est l’interlocuteur muet de Clamence et la fin du livre est totalement ambiguë. Est-ce que le deuxième personnage est le propre Clamence? Un alter ego antérieur et, dans ce cas, un exemple de la duplicité? Sa conscience? Son reflet dans un miroir? Le lecteur? Un autre avocat qui est prédestiné à refaire les mêmes actes et à revivre la même vie que Clamence a vécu? Si ma dernière question est correcte, je soutiens que c’est impossible de nier que “La chute” présente des éléments absurdes qu’on a déjà vu dans des autres travaux de Camus comme l’impossibilité d’échapper l’univers absurde et le fait d’être éternellement déterminé à vivre une vie banale et vide, mais, en même temps il faut être positif et s’en profiter de la vie. Il faut imaginer Sisyphe heureux. Pour ces raisons, je pense que réduire le cycle de l’absurde à une période de “crise” est une erreur car en faisant cela ont ignore la possibilité de voir les éléments absurdes dans les oeuvres postérieurs de Camus.
Finalement, je veux souligner un erreur dans la traduction de l’article sur Camus. Une professeur m’a donné une copie de cet extrait de “Littérature du 20ème siècle et christianisme” en espagnol et j’ai eu l’occasion de contraster la traduction et la version originale. Je crois qu’il faut dire que le mot espagnole “dicha” utilisée pour remplacer “bonheur” n’est pas tout à fait correcte. “Dicha” a, à mon avis, une nuance religieuse que l’oeuvre de Camus manque, cela contribue à créer de la confusion vis à vis de la figure de Camus et de les conclusions de Moeller. On peut interpréter être "dichoso" comme une façon de montrer l'amour de Dieu et à mon avis il ne faut pas utiliser un mot qui peut être vue de cette façon pour définir l'oeuvre d'un écrivain athée. Le traducteur commet le même erreur que Moeller a commis en nommant l’hédonisme “la religion du bonheur”. C’est n’est pas, quand même un erreur de traduction au sens stricte du terme, car c’est vrai que “bonheur” peut être traduite comme “dicha”, mais faire cela dans un essai qui parle de Camus n’est pas très approprié, car cela christianise notre perception de Camus. À mon juge le traducteur aurait pu utilisé le terme “felicidad” au lieu de “dicha”, qui n’as pas normalement cette nuance religieuse. Dans ce cas le défaut que je vois n’a rien à voir avec Moeller, car c’est un erreur de traduction, mais je voudrais le signaler dans cet article, quand même.
Tout cela ne vaut pas dire que Moeller n’a pas raison dans ses affirmations. C’est possible qu’il y ait des détails que, pour le moment, je ne comprends pas par rapport à Camus, car je n’ai pas lu tous les livres de cet auteur. Quand Moeller a écrit son essai il les avait lu, donc c’est possible qu’il ait vu quelque chose qui lui a fait comprendre la cycle de l’absurde comme une étape de crise et que je n’ai pas encore lu. Cette critique est donc ce que j’opine pour le moment, mais cela ne vaut pas dire que mon critère soit inflexible et quand j’aie lu toute l’oeuvre de Camus je serais content de réévaluer cet article.
Afin de clore cet essai, je veux dire qu’on a exploré les influences existentialistes de Camus et on a commenté sur les conclusions auxquelles Charles Moeller est arrivé par rapport à cet écrivain algérien, mais ces observations que je propose ne sont pas définitives et je pense qu’il faut lire la totalité de l’oeuvre d’Albert Camus avec beaucoup d’attention pour observer son évolution comme écrivain et philosophe.

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