miércoles, 14 de septiembre de 2016

Institut français: Rencontre avec Mathias Enard

Il a gagné le Prix Goncourt 2015 grâce à son roman "Boussole" et il a vécu toute sa vie fasciné par une amante capricieuse: l'orientalisme. Mathias Enard donnait hier à l'Institut Français de Madrid une conférence sur ce livre. Après être allé au colloque littéraire, j'espère être capable d'acheter une copie de "Boussole" le plus vite possible!
La présentation a été introduite par l'ambassadeur et après avoir louangé la carrière littéraire de cet écrivain de 44 ans, une présentatrice a pris la parole et l'entretien a commencé. La présentation a eu lieu moitié en espagnol et moitié en français.
Dans ses réponses, Mathias Énard nous a parlé de l'importance de l'orientalisme dans "Boussole" et dans sa profession. Monsieur Énard parle plusieurs langues comme le perse, l'espagnol, bien sûr le français et aussi l'arabe, c'est donc logique d'imaginer que beaucoup de ce qu'il a écrit a été en rapport avec l'orientalisme. Grâce à ses habilités linguistiques, il a travaillé comme traducteur plusieurs fois et il a beaucoup voyagé principalement à des territoires comme l'Egypte. Contrairement à ce qu'on peut penser, il a avoué qu'il n'aime pas trop le voyage comme tel, mais il adore rester dans un endroit determiné pendant quelques années. Il ne faut pas négliger également le rôle de l'art dans sa production littéraire, spécialement étant donné qu'il a étudié l'histoire de l'art à Paris. Quand je lui ai demandé sur l'influence de cette matière dans sa vie il nous a confesé que c'était grâce au fait qu'il a pris quelques modules d'arabe en étudiant sa licence qu'il a commencé à s'intéresser vraiment à l'orientalisme. 
Essentiellement, pour ce que Mathias Énard nous a dit, "Boussole" est un roman d'amour qui est plain de citations et de références littéraires et culturelles, une histoire qui nous est raconté par un des personnages principaux. À propos de cet aspect culturel du roman, la présentatrice lui a fait une question sur Proust et les "Mille et une nuits", ce à quoi Énard a structuré une comparaison entre ces deux textes que j'ai trouvé particulièrement intéressante, surtout quand il a parlé du parallélisme entre le dernier volume de "La recherche du temps perdu" et l'histoire de Scheherzade. Mais ne croyons pas que "Boussole" est un livre si sérieux. Dans la présentation, Énard nous a lu un passage du texte où il fait une dichotomie entre deux types d'artistes, ceux qui sont "tuberculeux" et ceux qui sont "syphilitiques". Avec ces mots, il essayait de parler de ceux qui sont plus extravertis, c'est à dire, les "tuberculeux", et les auteurs un peu introvertis, les "syphilitiques" et avec cette démonstration d'humeur il a classé quelques artistes comme Michel-Ange selon ces critères. Après ce passage, une femme lui a demandé: "Mathias Énard: tuberculeux ou syphilitique?" Cette intervention a fait rire à toute l'audience!      
L'objectif principal de "Boussole" est cel de réconcilier l'Orient et l'Occident et essayer de capturer l'essence de nos civilisations. Ma dernière question est la suivante: Faut-il trouver une boussole pour cela ou est-ce que cette boussole peut nous guider?        

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